HOLLANDE REAFFIRMERA DIMANCHE A BAABDA SON SOUTIEN AUX INSTITUTIONS LIBANAISES

Publié le par E.Masboungi, journaliste

 

 

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HOLLANDE REAFFIRMERA DIMANCHE A BAABDA SON SOUTIEN AUX INSTITUTIONS LIBANAISES

Mikati attendu à Paris le 19 novembre pour une visite de travail

 

Pinter.JPGAttendu dimanche matin au Liban pour une visite de quelques heures avant de reprendre l’avion pour l’Arabie Saoudite puis pour le Laos, le Président François Hollande veut apporter de la manière la plus directe le soutien de la France au Liban et à ses institutions.

 

En commençant par la Présidence de la République où il rencontrera le Chef de l’Etat, M. Michel Sleiman e tête-à-tête puis en tenant à Baabda des réunions avec de hauts responsables du pays pour entendre les points de vue des uns et des autres et réaffirmer la position de la France, à savoir prôner un dialogue interne pour régler les problèmes internes et aussi dire que le Liban maintenir cette « politique de distanciation » à l’égard des événements de Syrie.


Dans les milieux politiques et diplomatiques français on continue d’exprimer une inquiétude grandissante tant face à ce que l’on aime à appeler ici « la contamination » du pays du Cèdre par le conflit en Syrie qu’à l’égard de la dégradation de la situation dans le pays voisin.

 

Le Président Hollande exprimera une position française qui soutient fermement la ligne politique gouvernementale libanaise et qui fait montre d’une grande une grande inquiétude face à un vide gouvernemental. En préconisant que les diverses parties libanaises s’entendent sur une alternative au Cabinet Mikati.

 

Le moyen d’y parvenir, expliquent des sources proches de l’Elysée, est de s’unir autour du Président Michel Sleimane qui reste, disent-il, le seul garant de la stabilité du pays et qui prône depuis des mois un dialogue national à Baabda. Faute d’un tel dialogue et d’une confiance des diverses parties en l’action du Chef de l’Etat libanais, Paris pense que le gouvernement doit rester en place.

 

Dans cet ordre d’idées et sauf imprévu, une visite de travail du Président Mikati sur les bords de la Seine est prévue du 19 au 23 novembre avec, au programme des entretiens avec le Président Hollande, le Pemier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre des AE, M. Laurent Fabius, des groupes parlementaires du Sénat et de l’Assemblée Nationale ainsi qu’avec des milieux économiques en financiers. La délégation libanaise comprendra cinq ministres, apprend-on de source bien informée. Des ministres qui rencontreront leurs homologues français pour discuter de dossiers bilatéraux. Le Chef du gouvernement pourrait assister le 22 novembre à la réception traditionnelle que donne chaque année l’ambassadeur Boutros Assaker à l’occasion de la fête de l’Indépendance.

 

Pour en revenir à la notion de « distanciation » on laisse entendre de source proche du Quai d’Orsay,  que la plus grande prudence s’impose aujourd’hui du fait de l’accroissement du nombre d’éléments armés étrangers qui affluent de divers pays vers la Syrie augmente et qu’il s’agit maintenant de groupes « salafistes » connus que l’opposition syrienne aura du mal à maîtriser dans la Syrie de demain. Cette source reconnaît que les lenteurs de la diplomatie internationale, le manque de fermeté de l’Occident dans cette confrontation devenue maintenant régionale avec une connotation internationale est en partie responsable de la transformation du mouvement pacifique de l’opposition au régime de Damas en une véritable guerre à armes inégales.

 

Des milieux diplomatiques arabes proches de Washington, on explique que la « tiédeur » des USA n’est pas sue uniquement à l’élection présidentielle américaine mais aussi à des réserves US pour la fourniture aux insurgés syriens d’armes sophistiquées qui leur permettraient d’améliorer leurs positions et de harceler réellement l’armés régulière. Des politiciens américains proches du Pentagone auraient confié à des diplomates arabes en poste en France qu’un tel armement (même les célèbres « Stinger ») pourraient tomber entre les mains d’islamistes et que pour l’instant aucune autorité opposante syrienne ne peut rien garantir sur ce chapitre.

 

Cette réserve américaine aurait été bien entendue et prise en compte par les stratèges du Quai d’Orsay qui avaient adopté des positions en flèche contre le régime de Damas.


Publié dans ORIENT LE JOUR

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