LE CONGRES MEDICAL FRANCO-LIBANAIS DE L’AMFL A REUNI PLUS DE MILLE PARTICIPANTS

Publié le par E.Masboungi, journaliste

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Samedi au Hilton Habtour

LE CONGRES MEDICAL FRANCO-LIBANAIS DE L’AMFL A REUNI PLUS DE MILLE PARTICIPANTS

Une photo souvenir de groupe du Congrès médical franco-libanais de l’AFML

Crédit photo OLJ

p04-1_876727_large.jpgL’Association médicale franco-libanaise (4.000 praticiens franco-libanais exerçant en France) a tenu samedi dernier au « Hilton Habtour » son 5e congrès annuel en présence d’environ 300 médecins français et libanais de diverses spécialités et avec la participation de plus de mille professionnels de la santé.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par des mots du président de l’AMFL, le Dr Jean-Marc Ayoubi, le Dr Camille Tawil, vice-président de l’Association, le Dr Georges Nasr, secrétaire général, le Professeur Antoine Boustani, président de l’Ordre des médecins du Liban et un représentant du Président Tammam Salam qui avait accordé son patronage à l‘événement.

A la tribune de la première séance plénière, le Dr Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères, fondateur de « Médecins sans frontières », de « Médecins du Monde «  et d’autres organisations humanitaires. Il a justement traité du problème des réfugiés se trouvant actuellement au Liban et dont le nombre, a-t-il dit, pourrait encore augmenter du fait de la situation qui s’aggrave en Syrie et dans la région.

S’adressant aux médecins libanais, le Dr Kouchner les a invités à devenir les acteurs principaux de l’action humanitaire au Liban non seulement pour maintenir le niveau des soins prodigués mais aussi pour éviter la médecine clandestine et toutes sortes de dérives qui pourraient être dangereuses aussi bien pour les réfugiés que pour le pays d ‘accueil.

L’ancien ministre français qui a consacré, comme on sait, de longues années à l’action humanitaire aux quatre coins du globe a  consacré une partie de son intervention à l’histoire de la médecine humanitaire, de l’époque napoléonienne à nos jours  en passant par la création de la Croix Rouge et l’entrée en scène des organismes internationaux et des ONG.

Neuf séances devaient suivre dans quatre salles différentes de l’hôtel où d’intéressantes conférences et discussions scientifiques et d’ordre pratique ont porté sur divers domaines médicaux. De la chirurgie générale à la kinésithérapie-ostéopathie en passant par la neurologie, la pharmacie-biologie et la psychiatrie.

Des centaines de médecins libanais, d’étudiants, de chercheurs et de professionnels de divers secteur de la médecine et de la santé ont participé à ce congrès qui, selon les organisateurs, veut marquer à la veille ou presque du 14 juillet l’amitié séculaire et la coopération franco-libanaise.

 

L’AMFL et les ordres professionnels libanais du même secteur organisent par ailleurs tout le long de l’année des sessions de formation continue et des rencontres sectorielles.  Egalement au calendrier de l’AMFL, un  autre congrès annuel franco libanais prévu juste avant la fête de l’Indépendance libanaise en novembre prochain.

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INTERVIEW DE BERNARD KOUCHNER

KOUCHNER AUX MEDECINS LIBANAIS : FAITES ENTENRE VOTRE VOIX ET SOYEZ DES ACTEURS DE L’ACTION HUMANITAIRE

Dans un entretien exclusif à « L’Orient Le Jour », le Dr Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères et fondateur de plusieurs organisations humanitaires mondiales, est revenu sur le fond de son intervention à la tribune du congrès franco-libanais de samedi. Il a rappelé qu’il s’adressait particulièrement au corps médical libanais pour inviter nos praticiens de divers secteurs de la médecine et des soins à intervenir directement  pour devenir des acteurs principaux, voire diriger l’aide aux réfugiés se trouvant au Liban.

Une telle initiative permettrait aux professionnels libanais d’assurer un bon niveau de soins et bénéficier des aides internationales pour se faire payer correctement et prévenir une pratique clandestine de la médecine et éviter une médecine au rabais dans les lieux où se trouvent des réfugiés.

Le Liban serait ainsi préservé de mille et une dérives et sa générosité pourrait ainsi le préserver de tout danger, a expliqué l’ancien chef de la diplomatie française qui a indiqué qu’il existe au Liban plus de 1.300 camps (de refugiés) informels donc non recensés et que le nombre des réfugiés  venant de Syrien augmentera encore car on ne voit point de solution dans le pays voisin et dans la région.

Il a conseillé aux ordres professionnels médicaux libanais de coopérer plus étroitement avec les autorités locales et les instances internationales humanitaires compétentes. En menant éventuellement des actions indépendantes  avec des ONG et des organisations locales et internationales. Comme le fait par exemple MSF, le HCR ou MDM.

Je demande aux médecins libanais, a conclu M. Kouchner, de faire entendre leur voix dans les circonstances actuelles afin d’organiser les secours et les soins de manière à préserver aussi bien les réfugiés que les Libanais eux-mêmes des dangers qui guettent toutes les populations concernées y compris les Libanais eux-mêmes dont certains vivent déjà dans la précarité.


Publié dans ORIENT LE JOUR

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