MICHEL SLEIMANE PRESIDERA LES TRAVAUX ENTOURE DES DELEGUES DES MEMBRES PERMANENTS DU CONSEIL DE SECURITE, DE L’ONU ET DE LA LIGUE ARABE
La conférence des amis du Liban : Des pays arabes seront invités dans les prochains jours
MICHEL SLEIMANE PRESIDERA LES TRAVAUX ENTOURE DES DELEGUES DES MEMBRES PERMANENTS DU CONSEIL DE SECURITE, DE L’ONU ET DE LA LIGUE ARABE
« La conférence des amis du Liban prévue à Paris pour le 5 mars réunira autour du Président Michel Sleimane des représentants des les cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité ainsi que ceux des pays et organismes suivants : l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, l’UE (en la personne de Mme Catherine Ashton), l’ONU ( le secfrétaire général Ban Ki Moon) et la Ligue Arabe (que représentera très probablement son secrétaire général, M. Nabil Al Arabi). Telle était la déclaration faite hier par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Romain Nadal qui confirmait ainsi officiellement la réunion qui devra décider et concrétiser l’aide internationale au Liban. M. Nadal n’a mentionné aucun pays arabe mais n’a pas indiqué que la liste des participants donnée était complète.
De source proche du Quai d’Orsay – qui se charge d’envoyer les invitations – on laisse entendre que des pays arabes seront invités dans les prochains jours et que le niveau de la représentation sera celui des ministres des Affaires étrangères. Les séances auront lieu très probablement au Quai d’Orsay même et les participants seront reçus à l’Elysée par le Président François Hollande. Un Sommet franco-libanais est également prévu puisque ce sont les présidents François Hollande et Michel Sleimane qui ont parlé de cette réunion, directement et pour la première fois lors de leur récente rencontre à Tunis où ils s’étaient rendus à l’occasion des festivités ayant marqué l’adoption, de la nouvelle constitution tunisienne.
Sur l’ordre du jour de la conférence qui n’a pas encore été fixé dans les détails, le porte-parole du Quai d’Orsay a indiqué qu’il s’agira, sous le titre de soutien à l’indépendance, la souveraineté, la liberté et l’intégrité territoriale du Liban, d’étudier le montant et le processus de l’aide humanitaire qui permettra au Liban de faire face à la déferlante des réfugiés syriens, d’accélérer la fourniture de l’aide militaire au Liban. Il sera également question d’e demander une aide économique exceptionnelle pour le Liban qui devra non seulement absorber le choc des réfugiés syriens mais relancer son économie après la longue crise qui a paralysé le pays dix mois durant du fait de l’absence de gouvernement et aussi par suite de la détérioration de l’état de la sécurité (attentats par voitures piégées, plasticages de mosquées, assassinats d’hommes politiques et de chefs religieux) et des tensions politiques et intercommunautaires.
De source diplomatique arabe, on apprend que de grands sujets politiques seront discutés par les amis du Liban pour lui permettre de se relever et de demeurer à l’écart de la guerre en Syrie si celle-ci devait se poursuivre. Ces sujets serait, par ordre de priorité, une entente sur le profil du prochain Président de la République pour que son élection se déroule dans les délais constitutionnels prévus, l’adoption par l’Assemblée d’une nouvelle loi électorale pour assurer une représentation parlementaire équitable.
Sans aller jusqu’à une évocation des noms de « présidentiables », des pays participants pourraient, selon une source politique française, demander en coulisse et non lors des séances plénières des précisions sur les critères selon lesquels il faudra pressentir un « candidat présidentiel chrétien fort… » comme le souhaitent les Chrétiens du Liban.
Et un député ami du Liban de temporiser en affirmant qu’il n’est nullement question de mentionner un nom quelconque le 5 du mois prochain à Paris puisque l’objectif prioritaire de la conférence est le soutien humanitaire, militaire et économique.