SELIM SAYEGH MET EN GARDE CONTRE UNE VICTOIRE DU CAMP DU HEZBOLLAH

Publié le par E.Masboungi, journaliste

Il a invité les Libanais de France à voter en masse le 7 juin prochain

SELIM SAYEGH MET EN GARDE CONTRE UNE VICTOIRE DU CAMP DU HEZBOLLAH

Le dirigeant Kataëb  dénonce les abus du « tiers de blocage »

 

 

Paris, le 31 janvier 2009

Elie MASBOUNGI, journaliste

Pour l’Orient le Jour

 

Au cours d’une conférence donnée vendredi soir dans les salons de la Mairie du 16e arrondissement, M. Sélim Sayegh, vice-président du parti des Kataëb a lancé un vibrant appel aux membres de son parti résidant en France et à tous les partisans du rassemblement du 14 mars pour qu’ils participent massivement aux élections législatives de juin prochain expliquant qu’il est vital de remporter ces élections et énumérant les dangers d’une victoire du camp adverse, c'est-à-dire celui du Hezbollah et de ses alliés.

 

Après avoir évoqué un véritable scénario catastrophe qui découlerait de l’évènement d’une majorité parlementaire de la coalition du 8 mars (République du Hezbollah, affaiblissement de l’armée par le fait d’un parti surarmé, hégémonie syro-iranienne sur le pouvoir politique) le dirigeant phalangiste a énuméré les dangers qui, selon lui, guettent le Liban si les listes Kataëb et les candidats de la majorité actuelle ne sortaient pas victorieux du scrutin du 7 juin prochain.

 

Il a prédit que dans un tel cas une osmose Armée-Hezbollah réduirait considérablement l’efficacité des forces armées et de sécurité minimisant de ce fait toute possibilité d’appliquer la résolution 1701 par l’adoption d’une stratégie  de « protection » du pouvoir et non d’une stratégie de défense. Une stratégie que, selon lui, le Hezbollah n’est pas pressé de discuter dans le cadre du dialogue national en cours.

 

De plus, a poursuivi M. Sayegh,  le tiers de blocage dont on use et abuse actuellement – et qui se manifeste souvent au niveau de la rue - va à l’encontre des principes de base de la démocratie et entrave l’action gouvernementale qui doit s’appuyer normalement sur une majorité parlementaire et un gouvernement issu de cette majorité.

 

Pour le conférencier, une hégémonie du Parti du Dieu sur la scène politique  nourrirait tous les extrémismes, renforcerait le communautarisme et finirait par isoler et affaiblir la Présidence de la République. Sans compter que cela se traduirait par « la fin du tribunal international et de tous les espoirs que fondent les Libanais sur cette instance internationale.

 

Au chapitre des objectifs, définis par les candidats des Kataëb et de leurs alliés - à défaut d’un programme unique et cohérent - une politique de « neutralité positive » à expliquer et à faire accepter par les diverses formations politiques, une réforme politique et des institutions, une solution du problème des réfugiés palestiniens, problème qui relève également de la responsabilité de la communauté internationale, une négociation direct ou indirecte avec Israël pour régler les litiges en cours et plus tard parvenir à une paix juste et durable dans la région avec la participation des partenaires arabes et l’aide des grandes puissances, l’instauration d’un système laïc spécifique au Liban et l’instauration d’une véritable démocratie au Liban et dans la région pour que celle-ci se développe harmonieusement et qu’elle se situe au niveau des aspirations du peuples libanais et des peuples de la zone.

Publié dans ORIENT LE JOUR

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