SYRIE : Eric Chevallier en off

Publié le par E.Masboungi, journaliste

logocom2

 

SYRIE :

LA FRANCE MENE DEPUIS QUELQUES JOURS UNE ACTION POLITICO-HUMANITAIRE SUR LE TERRAIN

 

3400717-bouton-rouge-avec-le-symbole-on--off-1--copie-1.jpgUne source proche du Quai d’Orsay a procédé hier à un point de la situation en Syrie et plus précisément à l’action de la France sur l’échiquier politique mondial et sur le terrain.

 

Evoquant tout d’abord l’entrée en scène de la diplomatie française sous la forme d’une initiative dans les zones syriennes libérées, ce responsable proche du ministre des A.E. Laurent Fabius a estimé que la notion de zones libérées est difficile à définir sauf dans des localités limitrophe de la Turquie où des comités civils et militaires existent sur le terrain depuis plus de cinq mois et gèrent certains services tels que l’approvisionnement en énergie, en denrées alimentaires de première nécessité au autres prestations telles que le ramassage d’ordures et autres.  Il a cité des localités proches d’Alep, de Deir-el-Zor, d’Idleb Jabal Zawié où vit une population d’environ 700.000 habitants. Il a précisé que l’action de la France a pratiquement commencé vendredi dernier à la suite d’un discours du ministre Laurent Fabius. Cette action,a-t-il poursuivi, est menée en coordination avec des  comités civils locaux et des « Katibas » de l’ASL qui tentent d’établir entre eux une coordination à l’échelle nationale.

 

La source a indiqué qu’un tel travail est difficile dans les grandes viles notamment à Damas, Alep et d’autres localités importantes où la présence de l’administration et de l’armée syriennes sont encore fortes.

 

Sur quels éléments sa base cette action politico-humanitaire française ?

 

Sur la poursuite des défections au sein de ‘l’Armée et au plus haut niveau de l’Administration d’une part et sur la perte de contrôle par l’armée syrienne de plusieurs zones. Cela ne veut pas dire pour autant que toute région abandonnée par l’Armée peut être considérée comme étant libérée puisque des bombardements ou un retour de la troupe peuvent intervenir à tout moment.

 

Il se trouve donc, selon les propos de cette personnalité diplomatique française, que Paris mène à visage découvert et depuis quelques jours seulement une action sur le terrain où du matériel et des aides financières directes sont apportées aux groupements d’opposition, dans le cadre d’une stratégie menée en coordination avec d’autres pays européens et conformément à des décisions prises avec les Syriens eux-mêmes lors de conférences qui se tiennent actuellement dans plusieurs villes d’Europe.

 

Dans une sorte d’évaluation de la force du régime, les observateurs français estiment qu’il perd régulièrement son emprise sur le pays mais qu’il dispose encore d’atouts tels qu’une armée soudée, un budget réduit mais encore conséquent qui lui permet de poursuivre sa répression. Un hôpital de campagne fonctionne déjà et a été installé par la France et d’autres établissements similaires dont en cours d’implantation en coopération avec l’ « Union des Organisations Syriennes d’aide médicale (UOSM).

 

Au plan politique, la France continue d’œuvrer, append-on pour l’unification des composantes de l’opposition dont les divergences continuent à se faire sentir, notamment lors de réunions tenues récemment en Europe.

 

Revenant à l’action humanitaire dans 5 zones qui échappent au contrôle du régime, la France veut éider en premier lieux les populations qui ont décidé de rester sur place, le rôle de Paris n’étant nullement d’atténuer ou de stopper l’exode des réfugiés qui ont décidé de se rendre dans les pays limitrophes.

 

En réponse à une question, un diplomate qui accompagnait Laurent Fabius lors de son récent séjour en Jordanie, au Liban et en Turquie a évoqué une réunion du ministre français dans la ville frontalière d’Azzaz avec ds réfugiés syriens indiquant qu’à aucun moment de cette rencontre il n’a été question des Libanais kidnappés dans cette zone. Il a néanmoins ajouté que, conformément à la promesse faite aux responsables libanais, il avait demandé à un haut responsable syrien de suivre cette question et qu’il avait eu des réponses positives.

Publié dans ORIENT LE JOUR

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article