CONFERENCE A TROIS VOIX SUR L’IMPACT CULTUREL ET ECONOMIQUE DU PATRIMOINE LIBANAIS

A l’initiative de la toute jeune « Diaspora libanaise overseas »

CONFERENCE A TROIS VOIX SUR L’IMPACT CULTUREL ET ECONOMIQUE DU PATRIMOINE LIBANAIS

Paris, Le 30 novembre 2011

Elie MASBOUNGI

Pour un coup d’essai, la première activité de l’Association « Diaspora libanaise overseas »,  récemment fondée par Naoum Abi-Rached, a été une opération magistrale.
Dans les salons de la Mairie du 17e arrondissement et sous le patronage de l’ambassadeur du Liban, M. Boutros Assaker, une conférence à trois voix sur le thème « Patrimoine du Liban, impact naturel, sociologique et économique » a eu lieu devant une salle comble, suivie d’une exposition d’artistes contemporains libanais.

Premier intervenant : M. Georges Zouain qui a traité du patrimoine culturel en tant que composant essentiel de l’identité libanaise. Un exposé magistral  visant à une prise de conscience des Libanais de l’importance de notre patrimoine qui renforce et illustre en quelque sorte l’identité nationale.

Deuxième conférencier : M. Paul Abi-Rached, président de l’association T.E.R.R.E. Liban, très active dans diverses régions du pays. Il a effectué un véritable tour du Liban s’attardant sur les véritables crimes commis sur l’environnement, le patrimoine qui disparaît sous les coups des promoteurs et entrepreneurs de tout poil sous le regard impassible des autorités compétentes mais souvent impuissantes.

Enumérant des sites sacrifiés pour des intérêts sordides, des espèces dont la disparition s’accélère par la cupidité des hommes, il a lancé un véritable cri d’alarme à laquelle l’assistance n’a pas été insensible, à en juger par les commentaires entendus lors du cocktail qui a été servi lors de l’exposition qui a suivi la conférence.

Pour sa part, Mme Liliane Barakat, professeure à l’USJ a parlé du tourisme au Liban dans un pays dont le patrimoine est en péril. Elle a dénoncé les mille et une lacunes dans le domaine de la sauvegarde de l’environnement et du patrimoine ajoutant que cela prive le Liban d’un atout et d’une attractivité dont il a grandement besoin s’il veut développer réellement son tourisme et placer notre pays sur les grands circuits des voyages culturels.

Une initiative à encourager et qui nous change de certaines activités de partis politiques libanais qui veulent nous convaincre que notre bonheur se trouve auprès de tel ou tel leader…

Coté exposition, ce fut la découverte de 11 jeunes talents, peintres et sculpteurs qui méritent d’être cités : Youssef Aoun, Rita Asmar, Jasmine El-Khoury, Rana El-Khoury, Vanessa Gemayel, Fadia Haddad, Désirée Haddad, Georges Nadra, Rudy Rahmé, Rana Raouda et Ibtissam Rifaï.