Le Quai d’Orsay : Le Hezbollah joue un rôle néfaste et destabilisateur

Publié le par E.Masboungi, journaliste

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Le Quai d’Orsay : Le Hezbollah joue un rôle néfaste et destabilisateur

 

 L’inquiétude de la France au sujet de l’engagement du Liban dans la guerre en Syrie est montée d’un cran avec l’intervention du Hezbollah dans les opérations militaire de Kosseir. Lors de son point de presse d’hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Philippe Lalliot a déclaré à ce sujet : Il ne nous aura pas échappé que le Hezbollah joue, pour sa partie armée, un rôle néfaste et déstabilisateur dans la crise syrienne mais, pour sa partie politique, est l’un des acteurs politiques libanais, participant encore au gouvernement. »

 

Interrogé ensuite sur la possibilité d’une accélération des consultations européennes sur l’inscription du « Parti de Dieu » sur la liste des organisations terroristes, M. Lalliot a rappelé que l’enquête des autorités bulgares sur l’attentat de Burgas qui impliquerait des membres du Hezbollah vient de connaître un point d’orgue mais que d’autres pays, notamment Chypre travaillent sur le dossier de l’inscription de la branche armée du parti libanais sur la liste des organisations terroristes.

 

Interrogé par « L’Orient Le Jour » sur les critères selon lesquels on pourra faire la distinction entre la « branche » militaire du « Hezb » et la branche politique, le porte-parole du Quai d’Orsay a répondu : « Ce ne serait pas la première fois que l’on ferait une telle distinction entre partie militaire et partie politique d’une organisation. Pour le cas particulier du Hezbollah, la branche militaire obéit à une hiérarchie de commandement qui n’est pas celle de la branche politique. Que signifie l’inscription sur les listes  anti-terroristes ? a poursuivi le porte-parole, ce n’est pas une décision théorique. Cela comporte des conséquences concrètes  de deux ordres essentiellement : des  interdictions de se déplacer (visa ban) et des gels des avoirs. Ces sanctions peuvent viser des individus mais pas seulement, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore à les désigner. La première étape, c’est l’accord à 27 sur le principe. Ensuite seulement, nous nous poserons la question  de savoir comment l’on décline concrètement cette décision à travers un régime de sanctions, inscrites dans l’ordre juridique communautaire. »

Publié dans ORIENT LE JOUR

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