LES FRACTURES CONFESSIONNELLES EN SYRIE PORTENT EN ELLES LE RISQUE DE CONTAGION AU LIBAN

Publié le par E.Masboungi, journaliste

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LES FRACTURES CONFESSIONNELLES EN SYRIE PORTENT EN ELLES LE RISQUE DE CONTAGION AU LIBAN


En complément de la déclaration de son adjoint avant-hier (condamnant l’attaque contre l’Armée) le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Philippe Lalliot, a réaffirmé la très grande préoccupation de la France après les événements de Saïda en réaffirmant le soutien de Paris au Président Sleimane et aux forces armées libanaises. M. Lalliot a ajouté que depuis plusieurs semaines le Quai d’Orsay ne cesse de mettre en garde les responsables libanais contre l’implication de quelque partie libanaise que ce soit dans le conflit syrien par le moyen de « contacts étroits avec Président Sleimane ».

 

Il a estimé par ailleurs que depuis la bataille de Kousseir le Hezbollah est directement engagé sur le terrain en Syrie ajoutant que l’inquiétude de la communauté internationale s’accroit sur un autre plan avec l’augmentation continue du flux de réfugiés syriens au Liban et  dans les autres pays du voisinage.

 

Commentant les appels lancés par des chefs spirituels sunnites demandant aux militaires de leur communauté de quitter l’armée, le porte parole a vivement déploré ces appels ajoutant : « connaissant la sensibilité et la fragilité des équilibres au Liban », on ne peut que constater la gravité de telles prises de position à l’égard de l’armée et que les « fractures confessionnelles  en Syrie portent en elles  un risque de contagion pour le Liban. »

 

Il faut revenir aux principes de ces équilibres qui permettent au Liban de vivre, a encore dit M. Lalliot, car si on s’en écartait, le Liban serait emporté…

 

Par ailleurs, des milieux proches du Quai d’Orsay ont rappelé qu’il est essentiel de tout faire pour contrôler non seulement la frontière syro-libanaise dont on connaît la porosité mais les autres frontières de la Syrie avec ses es voisins pour  empêcher à tout prix d’éviter une guerre régionale.  Ces milieux ont rappelé le principe cher à la France de « rééquilibrer » les forces en présence sur le terrain et qu’il n’y aura pas de « Genève 2 » si cela n’était pas concrétisé.

 

Ces milieux ont enfin affirmé que malgré la gravité de la situation actuelle et les dérapages que l’on voit au Liban, la France n’abandonnera pas ce pays ami et oeuvrera pour un soutien de la communauté internationale par l’application des résolutions du Conseil de Sécurité relatives au Liban.

Publié dans ORIENT LE JOUR

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